DTU 41.2 – Revêtements extérieurs en bois

 

Retrouvez ci-dessous toutes les informations relatives au  Document Technique Unifié pour bardages bois extérieur

 

Domaine d’application

 

Le NF DTU 41.2 « Revêtements extérieurs en bois » donne les spécifications de mise en œuvre des ouvrages de revêtements extérieurs en bois ou en matériaux dérivés du bois, à savoir :

  • les bardages en bois avec lames conçues pour rejeter l’eau vers l’avant ;
  • les revêtements extérieurs des ouvrages horizontaux en sous-face, abrités (en général, non soumis à l’action directe de la pluie et/ou du soleil).

 

Il traite également des ossatures secondaires sur lesquelles reposent les bardages en bois.

 

Le NF DTU 41.2 s’applique :

  • aux façades édifiées en toute zone de vent jusqu’à 28 m de hauteur ;
  • pour les bardages mis en œuvre devant un mur à ossature en bois :
    • aux bâtiments d’au plus 28 m de hauteur si la paroi ne comporte pas de baies ;
    • aux bâtiments d’au plus 6, 10 ou 28 m, en cas de baies dans les parois et selon les solutions techniques d’intégration des menuiseries dans ces parois ;
  • aux bardages à claire voie ;
  • aux bâtiments situés :
    • dans toutes les zones climatiques ou naturelles de France si la structure support est en béton ou en maçonnerie ;
    • en France Métropolitaine si la structure support est en bois ou à base de bois (conforme au DTU 31.2) ;
  • aux travaux neufs ou existants (sous réserve de la prise en compte des charges que le revêtement extérieur en bois fera supporter à la structure existante).

 

Le NF DTU 41.2 ne vise pas :

  • la mise en œuvre des revêtements extérieurs en bois dans les départements et régions d’Outre-Mer ;
  • les bâtiments agricoles.

 

La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle d’août 2015.

 

Matériaux visés

Les exigences que doivent respecter les matériaux nécessaires à la mise en œuvre des revêtements extérieurs en bois (lames et bardeaux, panneaux à base de bois, matériaux d’isolation, fixations, etc.) sont précisées dans la partie 1-2 « Critères généraux de choix des matériaux » du NF DTU 41.2.

 

Mise en œuvre : l’essentiel

 

Le NF DTU 41.2 traite de la mise en œuvre des revêtements extérieurs en bois sur des structures en maçonnerie, en béton ou lors de constructions à ossature bois.
Avant mise en œuvre, les matériaux doivent être abrités et protégés des intempéries et des projections. En cas de stockage sur chantier, ils seront disposés en pile aérée et dégagée du sol.

 

La protection contre les intempéries sera réalisée à l’aide de plusieurs éléments mis en œuvre :

  • pare-pluie (dans certains cas de structure en ossature bois) ;
  • lames d’air (épaisseur minimale de 2 cm, entrées basses et sorties hautes de section suffisante).

 

Mise en œuvre sur supports maçonnés ou en béton

Les pattes équerres de fixation doivent être alignées verticalement, de manière parallèle à l’axe du chevron à poser. Elles doivent être disposées de la manière suivante :

  • au minimum de 3 ;
  • avec un entraxe usuel de 1,35 m ;
  • la petite aile contre la structure porteuse ;
  • la grande aile contre le chevron d’ossature ;
  • en alternance de part et d’autre du chevron. En cas d’impossibilité (rive de bâtiment ou arrêt du bardage), leur nombre sera augmenté ;
  • solidarisées à la structure porteuse à l’aide de chevilles adaptées.

 

L’isolant :

  • ne doit pas être comprimé à plus de 10% de son épaisseur au droit des chevrons et à plus de 5% au niveau des fixations ;
  • doit être posé sur la structure porteuse, sans passage d’air :
    • soit en une couche derrière les chevrons ;
    • soit en deux couches successives (une derrière et une entre les chevrons) ;
    • soit entre les chevrons si ceux-ci sont fixés à la structure porteuse.

 

Bardages en lames et bardeaux

L’ossature de ce type de bardage peut être réalisée de 4 manières :

  • chevrons (support maçonné ou béton) ;
  • tasseaux (support ossature bois) ;
  • lit de chevrons croisé perpendiculairement avec un lit de tasseaux ;
  • double tasseautage.

 

Dans le cas de support ossature bois, les tasseaux sont fixés à l’aide de pointes ou d’agrafes (ces dernières sont limitées aux bâtiments R+1) dont la pénétration doit être d’au moins 3 cm dans le bois de l’ossature. L’espacement des fixations dépend de l’épaisseur des tasseaux utilisés et du mode de pose (verticalement ou perpendiculairement à l’ossature).

 

Dans le cas de parois maçonnées ou en béton, l’entraxe des chevrons est limité à 40 ou 65 cm selon les cas.

 

Concernant les bois, dans l’idéal, il est préférable de mettre en œuvre des bois dont l’humidité est la plus proche possible de celle d’équilibre du site de l’ouvrage.

 

Lors de la mise en œuvre des lames, leur recouvrement ou emboitement doit être :

  • au minimum de 10% de leur largeur hors tout si les lames sont de largeur inférieure à 15 cm (avec un minimum de 10 mm) ;
  • de 15 mm pour des lames de largeur comprise entre 15 et 20 cm ;
  • de 15 mm minimum pour les lames en bois lamellé-collé supérieure à 20 cm.

 

Les lames sont ensuite fixées à l’aide de fixations en acier inoxydable. Les dimensions et la pénétration de ces dernières dépendent des caractéristiques de l’ouvrage (hauteur du bâtiment fini, zone de vent et rugosité). Les têtes de fixation ne doivent pas dépasser 1 mm.

 

Cas des bardages en lames horizontales avec lame d’air ventilée

 

Les lames sont fixées sur les tasseaux ou les chevrons à l’intersection de chaque support. Le NF DTU 41.2 donne le nombre et l’emplacement des fixations selon la largeur utile des lames.

 

Cas des bardages en lames verticales avec lame d’air ventilée

 

Les lames sont fixées sur des tasseaux horizontaux espacés, au plus, de 65 cm selon la technique du double tasseautage. La fixation dépend du type de lame et de sa position dans le bardage (planche et frise à recouvrement, lame à rainures et languettes ou mi-bois avec chanfrein).

 

Cas des bardages en lames obliques avec lame d’air ventilée

 

La mise en œuvre des bardages en lames d’angle inférieur à 45 degrés s’apparente à celle des bardages en lames horizontales, celle des bardages en lames d’angle supérieur à 45 degrés, à celle des bardages en lames verticales.

 

Le NF DTU 41.2 traite également des points singuliers, et en particulier :

  • le raccordement aux angles rentrants et sortants ;
  • la jouée de lucarne ;
  • les encadrements des baies au niveau des linteaux ;
  • les liaisons entre :
    • lames, encadrements de baies et pièces d’appui ;
    • lames et encadrement de baies ;
  • les pieds de bardage ;

Cas des bardeaux

 

Ils sont toujours mis en œuvre avec le fil du bois vertical, par double recouvrement sur support discontinu.

 

Les joints verticaux, de 6 à 9 mm, sont décalés d’au moins 4 cm et ne doivent pas être alignés sur trois rangs successifs.

 

Les bardeaux sont fixés à l’aide d’un minimum de deux pointes enfoncées à 4 cm au-dessus de la ligne de pureau et à 2 cm de chaque bord. Ces données valent pour des bardeaux de largeur d’au plus 20 cm. Au-delà de cette largeur, une troisième pointe devra être disposée entre les deux premières.

 

Bardages en panneaux à base de bois

 

Les supports doivent avoir une largeur d’appui d’un minimum de :

  • 35 mm en partie courante ;
  • 60 mm à la jonction de deux panneaux.

 

Les fixations sont disposées, au plus, tous les 3 cm et à une distance minimale des bords de panneaux de 1 cm. Le type de vis et l’ancrage minimal à effectuer dépendent des caractéristiques de l’ouvrage (hauteur du bâtiment, zone de vent et rugosité).

 

Un espace de 1,5 mm/m doit résider entre chaque panneau. Les joints verticaux, de 8 mm tout au plus, peuvent être :

  • creux et non garnis. Dans ce cas, le support doit être protégé par une bande en EPDM ;
  • garnis ou protégés par un couvre-joint.

 

Quant aux joints horizontaux, ils ne doivent pas être traités par un revêtement continu adhérent mais par :

  • le recouvrement du panneau supérieur sur le panneau inférieur sur une hauteur de 3 cm ;
  • la mise en place d’une bavette horizontale métallique.

 

Tolérances

 

Les tolérances principales que doivent respecter les ouvrages finis sont données dans le tableau ci-dessous.

 

Tolérance à respecter

Bardages en lames et bardeaux

Défaut de planéité générale, en tout point du réseau de chevrons,

d’un chevron par rapport aux deux chevrons adjacents

  ≤ 3 mm

Porte-à-faux des chevrons et tasseaux

≤ 10 cm (si entraxe de 65 cm)
≤ 15 cm (si entraxe de 40 cm)

 

 

N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 41.2. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.